
Numéro Actuel De la Rms
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Contexte : les PROMs (Patient-Reported Outcome Measures) sont des questionnaires permettant de mesurer des résultats de santé rapportés par les patients. Ils apportent des informations précieuses aux cliniciens, c’est pourquoi leur utilisation est préconisée dans les recommandations de bonne pratique.
Objectif : le but de cette étude transversale descriptive est d’évaluer l’utilisation par les kinésithérapeutes francophones belges de questionnaires de type PROMs avec leurs patients et d’examiner les raisons de leur (non)utilisation.
Méthode : des kinésithérapeutes francophones belges prenant en charge des patients souffrant de troubles musculosquelettiques ont été invités à compléter un sondage en ligne comportant des questions sociodémographiques, une question relative à leur utilisation ou non de PROMs avec leurs patients et une question à choix multiples pour expliquer la raison de cette (non)utilisation. Un échantillon de convenance a été constitué en utilisant diverses méthodes de recrutement.
Résultats : 440 participants ont répondu à l’enquête. 65,7 % des répondants ont rapporté ne pas utiliser des PROMs. Le manque de temps (52,9 %) et un manque de connaissance pour choisir/interpréter les questionnaires (37,4 %) étaient fréquemment cités pour justifier leur non-utilisation. Les répondants qui utilisent des PROMs le font le plus souvent (82,1 %) pour objectiver l’évolution de leurs patients.
Conclusion : bien que recommandé par les guidelines, cette étude met en évidence un usage limité des questionnaires de type PROMs par les kinésithérapeutes. Cette faible prévalence d’utilisation suggère la nécessité de mettre en place des stratégies/outils pour promouvoir et faciliter leur utilisation.
Contexte : Les facteurs psychosociaux jouent un rôle essentiel dans le pronostic et la prise en charge des patients présentant une lombalgie non-spécifique (LNS). Les données scientifiques indiquent que les croyances d’un individu concernant la douleur sont associées aux attitudes et aux croyances du clinicien consulté.
Objectif : Cette étude a exploré les attitudes, croyances et orientations cliniques des étudiants, des nouveaux diplômés, des enseignants et praticiens non-enseignants issus de deux instituts français d’enseignement de l’ostéopathie en ce qui concerne la prise en charge de la LNS.
Méthode : Cette population a été étudiée au moyen d’une enquête transversale réalisée en ligne entre août et octobre 2021 comprenant un recueil des caractéristiques socio-démographiques, un questionnaire (Back-PAQ) et une vignette clinique.
Résultats : 798 participants ont répondu à l’enquête (556 étudiants, 47 nouveaux diplômés, 88 enseignants, 107 praticiens). Les résultats des étudiants au Back-PAQ ont montré une diminution progressive des scores (croyances plus adaptées) de la première année (113 ± 10,2) à la cinquième année (81,4 ± 12,1) (p < 0,001) avec une diminution plus importante entre les étudiants de 5ème année (81,4 ± 12,1) et les nouveaux diplômés (48,4 ± 7,5) (p < 0,001). Les orientations cliniques basées sur les questions de la vignette (score moyen : 1,7/3) étaient modérément corrélées au score du Back-PAQ (r = –0,489, p < 0,001). Ainsi, les participants ayant plus de croyances délétères étaient plus susceptibles d’encourager la limitation de l’activité physique ou professionnelle.
Conclusion : Pour que les futurs cliniciens puissent aborder de manière adéquate les facteurs psychosociaux associés à la LNS, il semble crucial d’évaluer leurs attitudes pendant leur formation afin de mieux appréhender les croyances qui les sous-tendent.
Introduction : Bien que la proprioception soit utilisée dans le champ de la pratique clinique, certaines ambiguïtés demeurent concernant les méthodes et les exercices mis en place. Si les protocoles de mesure de l’acuité proprioceptive sont connus ceux relatifs aux capacités d’intégration proprioceptive le sont moins.
Objectifs : Cet article de synthèse s’attache à présenter l’origine des différences dans le domaine de l’intégration proprioceptive et ses liens avec les traumatismes du genou. Il s’agit de présenter les approches pouvant être mises en place par les praticiens pour améliorer la prise en charge et la prévention des blessures.
Développement : L’existence de modifications de l’activité cérébrale consécutives à des lésions du LCA associées à des déficits de contrôle postural est liée à des altérations de la pondération sensorielle. Il est possible de catégoriser deux types de profils selon l’évolution des capacités de plasticité proprioceptive dans différentes conditions d’équilibration. Le premier se caractérise par une repondération en direction des entrées proprioceptives d’origine lombaire. Le second se caractérise par une augmentation du recours aux signaux proprioceptifs originaires de la cheville bien que la fiabilité de ces signaux diminue dans ces conditions d’instabilité. Cette absence de plasticité proprioceptive pourrait jouer un rôle dans le risque de blessures au membre inférieur telle que la lésion du ligament croisé antérieur.
Conclusion : L’existence d’une variabilité importante des stratégies posturales justifie le fait qu’il faille qualifier les patients selon ce critère afin d’obtenir une efficacité optimale dans la prévention et la rééducation des blessures.
Contexte : Cette étude de cas clinique s’intéresse à la prise en charge multimodale d’une cervicalgie chez une jeune étudiante de 20 ans.
Principaux signes cliniques : La patiente présente des douleurs cervicales avec des irradiations dans les deux membres supérieurs et une sensation de boule dans la gorge, ainsi qu’un déficit de contrôle moteur et une symptomatologie médullaire.
Diagnostic : Cervicalgie sur instabilité cervicale et rétrécissement médullaire par protrusion discale (IRM).
Objectif : L’objectif principal de cette étude est de présenter l’intérêt d’une démarche diagnostique complète et d’un raisonnement clinique approfondi dans la prise en charge d’une symptomatologie inhabituelle.
Intervention thérapeutique : L’intervention consistait en un traitement multimodal alliant des techniques manuelles et des exercices. Les séances se déroulaient toutes les deux semaines, entre lesquelles la patiente réalisait des exercices de renforcement.
Résultats : La patiente évolue favorablement en améliorant son endurance musculaire et son contrôle moteur tout en diminuant ses douleurs et ses incapacités.
Discussion : Le traitement choisi correspondait au mieux au traitement recommandé par la littérature. Cependant, le manque d’implication de la patiente fut un obstacle important dans son traitement. Même face à un cas qui semble « non spécifique », il convient de rester vigilant lors de l’examen clinique et référer le patient lorsque cela s’avère nécessaire.
Conclusion : Lorsque la patiente suivait son traitement, les bénéfices ressentis confirmaient le choix de celui-ci. L’éducation thérapeutique et la communication ont une grande importance dans un traitement conventionnel de kinésithérapie.
Retrouvez les fichiers PDF du 21e Symposium de physiothérapie et ostéopathie en collaboration avec la Revue Médicale Suisse et conjointement aux Assises de la médecine romande du 17 novembre 2022.
Lundi 24 novembre 2022, Auditoire Jequier-Doge, à Lausanne (Suisse)
Jeudi 17 novembre, Palais des congrès Beaulieu, Lausanne (Suisse)
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